L’homme numérique immortel ?
Depuis la nuit des temps, l’Homme a toujours cherché à comprendre le secret de l’immortalité. Depuis pharaons d’Egypte qui momifiaient le corps de leur défunt et les enterraient avec leurs possessions et inscrivaient sur les murs de leurs tombes l’histoire de leur vie avec des hiéroglyphes et des images, un peu comme on le fait aujourd’hui au jour le jour avec Facebook, en passant à la recherche de la fontaine de Jouvence sensée apporter jeunesse et immortalité à tout qui s’y baignait, jusqu’à la folie de certains scientifiques actuels essayant de sauvegarder le contenu de notre cerveau sur un support numérique.
Le monde numérique, c’est une réalité !
Toutes nos activités qu’elles soient personnelles ou professionnelles sont et seront représentées en langage binaire par des uns et des zéros. Le numérique est déjà présent partout, comme pour se déplacer en voiture avec le GPS, acheter à manger avec sa carte bancaire, téléphoner, surfer sur le net, … tout laisse des traces numériques de notre passage.
En parallèle, les aspects sociaux de notre vie en collectivité sont maintenant satisfaits du moins en partie par différents réseaux sociaux.
Nous vivons dans un monde numérique, nous y accédons au travers nos équipements personnels au quotidien, la prochaine étape est d’ailleurs déjà en marche avec l’arrivée en masse de la réalité virtuelle et augmentée. (je vous en ai parlé dans une de mes précédentes chroniques)
Les données numériques nécessaire à la vie
Aujourd’hui déjà, les données (chiffres, octets et bits) deviennent nécessaires à la vie, de même que l’eau et l’air le sont. Les informations numériques vont devenir aussi importantes que l’air que nous respirons.
C’est déjà le cas aujourd’hui pour les grandes entreprises et organisations dont l’existence même dépend de la disponibilité des données et leurs traitements numériques. Sans données, elles n’existeraient plus. (Pensez aux banques, aux assurances et à toutes les entreprises du web)
Le monde numérique va devenir au fil des années plus grand que le monde physique. Notre vie se numérise d’année en année et pourra bientôt être représentée dans sa globalité par des bits et des octets.
Tout cela conduit à une croissance exponentielle des données, en moyenne de plus de 125% par an, ce qui nous oblige à adopter une nouvelle approche de la vie dans cette réalité numérique.
Assez de données pour restaurer un être humain ?
On vient de le voir, il est aujourd’hui possible de sauvegarder toutes les données directement ou indirectement reliées à un individu, en plus de son ADN. L’esprit et la pensée peuvent être également transformés en une collection de données numériques et quantiques et pourront donc aussi être sauvegardées.
La restauration de ces données dans le futur pourra créer une copie numérique d’un être humain capable de réagir au monde extérieur avec un comportement proche de l’original, voire de parler et de répondre aux questions de la même manière tout cela grâce à l’intelligence artificielle (sujet aussi présenté dans une précédente chronique)
Les réseaux sociaux, des cimetières ou l’éternité en puissance ?
Aujourd’hui, beaucoup se battent pour instaurer un droit à l’oubli et une protection des données personnelles de son vivant, la question de l’identité numérique après un décès n’est pas encore réellement prise en compte. Certains observateurs du Web se sont même livrés à de savants calculs pour tenter de déterminer combien de personnes sont passées de vie à trépas tout en continuant d’exister en ligne sur Facebook. Certaines études prédisent qu’en 2050, il y aurait plus de mort que de vivant sur Facebook.
Les géants du Web comme Google et Facebook cherchent à fournir des réponses les plus adéquates possibles aux requêtes des familles de défunt. Ainsi, depuis 2015, Facebook propose une fonctionnalité baptisée « Contact Légataire ». Celle-ci permet à un tiers de confiance d’accéder au compte d’un utilisateur décédé pour transformer le profil en « mémorial » virtuel et, le cas échéant, récupérer les photos du profil et des archives des publications. De façon similaire, Google a mis en place un « testament numérique » afin de supprimer les comptes devenus inactifs du fait de la mort de ses titulaires.
On le voit les réseaux sociaux sont devenus une source importante de notre identité numérique et pourraient sur base de nos interactions (j’aime, je suis triste, nos commentaires, …) recréer une sorte d’avatar numérique de nous-même et si en plus on y lie tout ce qui concerne notre navigation sur internet, nos achats, nos préférences culinaires, notre adn ….
On pourrait arriver un jour à la version numérique du célèbre Frankenstein.
Ce sujet vous interpelle, réagissez sur notre page Facebook ou en envoyant un message via le réseaux sociaux avec le hashtag #buzzrb