Présent sur Twitter, Donald Trump, le nouveau président des Etats-Unis n’a jamais caché son mépris pour la Silicon Valley et tout ce qui concerne Internet. C’est un véritable technophobe convaincu qui n’utilise pas de boîte mail ni de smartphone.
Durant sa campagne, il a pourtant tweeté ?
Selon Bloomberg et confirmé lors d’un entretien avec CNN, Trump ne fait que “dicter des phrases” à ses assistants qui ensuite les publient sur les réseaux sociaux. Parfois, il partage des tweets depuis un iPhone ou un smartphone Samsung d’un de ses collaborateurs ou d’un smartphone qui lui est mis à sa disposition, lui-même n’en possédant aucun. Il aurait même confié préférer l’usage des lettres manuscrites et télégrammes aux courriers électroniques.
La Silicone Valley ne voulait pas de Trump
Lors de sa campagne à la présidence, Donald Trump n’a pas fait de la technologie sa priorité, expliquant même « qu’on en faisait beaucoup trop sur les nouvelles technologies, surtout sur les sujets qui concernent les données personnelles » Une position qui détonne alors qu’« Internet » a joué un rôle important durant la campagne, notamment par le biais de WikiLeaks et ses révélations sur la candidate démocrate Hillary Clinton.
C’est donc peu dire que la Silicon Valley ne voulait pas d’un Trump président. Les participants américains du dernier Web Summit qui s’est déroulé du 7 au 10 novembre à Lisbonne sont arrivés sonnés. La plupart rivés sur leur smartphone pour accuser le choc en échangeant avec leurs proches. Paddy Cosgrave, l’organisateur irlandais du Web Summit, a d’ailleurs demandé au public de faire briller dans la salle leurs smartphones « face à l’obscurité qui s’annonce », avant d’appeler les entrepreneurs à « travailler dur pour continuer à construire un monde meilleur ».
La question de la responsabilité des réseaux sociaux s’est aussi invitée dans la discussion. « Trump n’a pas seulement gagné grâce à sa stratégie sur Twitter ! ni grâce à Facebook c’est surtout que la moitié du pays est désabusée » commentaient les participants.
Apple vivement critiqué par Donald
Alors qu’il n’était alors que candidat aux primaires de son pari, Donald Trump avait vivement critiqué Apple et avait promis que s’il est élu, il obligera Apple à fabriquer « ses satanés ordinateurs » aux Etats-Unis et alla même jusqu’à appeler au boycott de la marque à la pomme et de son produit phare l’iPhone « jusqu’à ce qu’ils donnent le code », faisant alors référence à la tuerie de San Bernardino et la décision d’Apple de ne pas déchiffrer son appareil, Trump apportant ainsi son soutien au FBI dans cette affaire qui avait agité le monde de la technologie.
De son côté, Tim Cook, le PDG d’Apple montre qu’il veut surtout éviter les conflits au sein de la firme. « Nous avons une grande diversité d’employés, incluant des supporters de chacun des candidats. Sans tenir compte de celui pour qui nous avons voté à titre individuel, la seule façon d’avancer est d’avancer ensemble. Tim Cook a également rassuré ses employés en ce qui concerne l’avenir d’Apple, « même s’il y a aujourd’hui des discussions sur les incertitudes qui nous attendent ».
Côté Facebook, c’est plus calme
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a lui réagi de façon plus modérée et demande de voir au-delà des 4 prochaines années durant lesquelles Donald Trump sera président des Etats-Unis. « Le travail est bien plus grand qu’aucune présidence et le progrès n’évolue pas en ligne droite. Les opportunités les plus importantes de la génération sont de soigner toutes les maladies, améliorer l’éducation, connecter tout le monde et promouvoir l’égalité des opportunités, tout cela sur le long terme. C’est donc un travail en commun pour des dizaines d’années. »
Amazon aussi dans le viseur de Donald Trump
Outre Apple, le géant Amazon a été la cible des critiques du républicain qui estime que l’entreprise américaine a « un immense problème avec l’anti-trust ». Donald Trump a en réalité profité pour régler ses comptes avec Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon et nouveau propriétaire du quotidien le Washington Post, quotidien ayant soutenu Hillary Clinton durant la campagne et Donald Trump estime qu’« Amazon s’en tire si facilement avec les taxes parce qu’il utilise l’influence du Washington Post afin que les politiciens ne taxent pas Amazon comme l’entreprise devrait l’être ».
Une remise en cause de la neutralité du Net ?
Enfin, Donald Trump a en tête de « fermer Internet en partie » afin de lutter contre la radicalisation et le terrorisme et compte s’appuyer sur l’aide d’acteurs du secteur mais aussi « d’autres gens qui comprennent vraiment ce qui se passe »
Le président élu n’est d’ailleurs pas un grand fan de la neutralité du Net.
Le nouveau président entrera en fonction le 20 janvier prochain et nous ne manquerons pas de suivre l’évolution du monde du numérique et de la Silicon Valley sous la présidence de Donald Trump.
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