Depuis le premier décembre 2019, tous les consommateurs chinois qui souhaitent acquérir un nouveau smartphone doivent désormais fournir un scan de leur visage pour vérifier qu’il correspond bien à leur pièce d’identité. Pour le gouvernement, il s’agit d’une manière de « protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens dans le cyberespace ».
Protection pour le citoyen ?
Jusqu’ici, les utilisateurs devaient déjà fournir leur carte d’identité et accepter d’être pris en photo. En chine, le web mobile est devenu la norme avec des applications comme WeChat ou Weibo (considéré comme le Facebook et le Twitter local) et les règles sont particulièrement strictes lorsqu’il s’agit de l’accès au web. Les autorités du pays souhaitent que chaque internaute utilise une identité réelle pour pouvoir partager du contenu en ligne. Rappelons également que le territoire comptabilise plus de 350 millions de caméras de vidéosurveillance.
La reconnaissance faciale presque banale en Chine
La reconnaissance faciale est d’ores et déjà utilisée dans le cadre de services financiers en Chine, et pour tout un tas d’autres choses. Elle est, en effet, même en mesure de détecter des fuyards pour aider les autorités compétentes à les attraper : l’an passé, comme le souligne la BBC, un fugitif a été arrêté grâce au système dans une foule d’au moins 60 000 personnes. La Chine n’en est évidemment pas à son premier essai vers la surveillance généralisée de ses citoyens. Grâce à cette surveillance, le gouvernement est parvenu à instaurer, un couvre-feu automatique pour interdire au moins de 18 ans de jouer à des jeux-vidéo en ligne durant la nuit. Il est cependant clair que la Chine souhaite via cette technologie non seulement « booster la cybersécurité du pays » mais a aussi pour ambition de continuer de « garder un œil sur tout le monde ».
Un cas unique en Chine ?
Les Etats-Unis ne sont pas en reste sur la question de la reconnaissance faciale. Ils pensent eux aussi à obliger ses voyageurs à être photographiés avant de prendre l’avion qu’ils entrent ou sortent du pays tout en y intégrant une technologie de reconnaissance faciale. Ce projet devrait entrer en vigueur dès le mois de juillet prochain.
En Belgique, l’achat et l’utilisation d’une carte Sim pour accéder au réseau téléphonique est liée à la carte d’identité de l’utilisateur. Prochainement le stockage des empreintes digitales sera effectif et rappelons que la photo de l’utilisateur s’y trouve également. Tout est donc également prêt pour une reconnaissance faciale automatique.
Que ce soit en Chine, aux Etats-Unis, en Belgique, et même sur Facebook, Google, Apple, … tous nos faits et gestes sont surveillés qu’on le veuille ou non. L’anonymat n’existera bientôt plus.