L’intelligence artificielle crée de la musique

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Une intelligence artificielle peut-elle devenir numéro au top 50 ?

Une toile de grand maître

next-rembrandt_nouveau_ordinateurEn avril dernier, un programme avait réussi à apprendre, en l’analysant, le style de Rembrandt et à peindre un nouveau tableau très proche du style du maître.
Aujourd’hui, c’est au tour de la musique d’être crée par une intelligence artificielle.

Les Gafam à la pointe de l’AI

Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft regroupée sous l’acronyme Gafam ont le contrôle sur l’intelligence artificielle.
Les progrès en matière d’intelligence artificielle réalisés ces dernières années sont impressionnants. Google a ainsi lancé le mercredi 1er juin le projet Magenta dans le but de déterminer si l’apprentissage des ordinateurs par l’exemple peut créer de l’art et de la musique qui soient convaincants ?
L’apprentissage des ordinateurs par l’exemple est une technique d’enrichissement ultra-rapide et qui peut s’avérer très efficace. Un programme peut reconnaitre grâce à ce qu’il a vu, entendu, lu, comprendre et désormais appliquer.
Pour l’occasion, Google a également dévoilé la première création artistique de son nouveau projet, une musique de 90 secondes. Réalisée à partir de quatre notes au piano et quelques percussions rajoutées par les équipes de Google pour accompagner le piano, le morceau ne risque pas encore de surpasser Beethoven ou Mozart.

Un nouveau morceau des Beatles

L’ordinateur Flow Machines du laboratoire de Sony Computer basé à Paris a recréé un nouveau morceau grâce à l’intelligence artificielle. Le plus impressionnant de cette prouesse est d’avoir opté pour Les Beatles.
Le morceau s’appelle Daddy’s Car. Pour y arriver l’algorithme a analysé plusieurs facteurs pour dénicher les principales caractéristiques du groupe. Le programme a ensuite composé la musique en s’inspirant du groupe culte de Liverpool. Des aménagements ont ensuite été effectués par un compositeur humain. Les paroles ne sont pas celles de l’intelligence artificielle mais du compositeur français Benoît Carré.
Pour y arriver une base de données rassemblant près de 13.000 partitions résumant les principales caractéristiques d’une musique (comme la mélodie, l’harmonie…) a été mise en place par les chercheurs. Le résultat est assez surprenant.

L’algorithme, la guitare électrique de demain?

Aujourd’hui, les intelligences artificielles ont besoin d’énormément d’exemples, des millions, pour arriver à reconnaître un schéma et à le reproduire. Nous sommes donc encore au prémices de cette technologie mais les progrès étant ultra rapide, l’art ne sera peut-être bientôt plus réservé à la nature humaine.
Google avec son projet Magenta veut donner la possibilité aux artistes de « se connecter aux modèles de machine learning ». Dans le but de pouvoir utiliser l’intelligence artificielle comme un outil. Google explique qu’ils ne savent pas ce que les artistes et les musiciens vont faire de ces outils, mais qu’ils sont impatients de le découvrir. Et de faire l’analogie avec Rickenbacker et Gibson, deux créateurs historiques de la guitare électrique, qui n’avaient d’idée non plus sur le sort réservé à leur invention par Jimi Hendrix ou Angus Young d’AC/DC.

Un album artificiel pour 2017

La Flow Machines est également à l’origine d’un autre morceau, intitulé « The Ballad of Mr Shadow » et créé autour du style « compositeurs américains », qui regroupe dans cet algorithme des chansons de Cole Porter, Gershwin ou encore Duke Ellington.
Les laboratoires de Sony affirme qu’un album complet de musiques composées par Flow Machines sortira en 2017.

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