Une chose est certaine, les robots implantés dans nos usines arrivent aujourd’hui dans notre vie quotidienne mais les robots vont-ils pour autant nous remplacer ?
Si les premiers robots ont remplacé les métiers manuels maintenant l’heure est venue pour les métiers intellectuels (intelligence artificielle)
Mais il faut distinguer des robots-machines des robots «humanoïdes». Tous les robots sont des machines. Cependant, certains d’entre eux veulent se faire passer pour des êtres humains.
Comme ce robot, «Nao», utilisé dans des maisons de retraite, il parle, sait «tenir» une conversation, reconnait les personnes, mémorise les prénoms, se déplace, a un «corps» grossièrement semblable à celui d’un humain.
Ou encore, Aiko Chihira, la première hôtesse humanoïde à l’œuvre dans un très chic magasin de Tokyo, un robot prenant l’apparence plus vraie que nature d’une femme, sauf qu’elle est animée par 43 moteurs. La particularité d’Aiko ? En plus de parler le japonais et l’anglais, ce robot sait aussi s’exprimer en langage des signes.
Alors, faut-il s’émerveiller des avancées de la technologie, faut-il s’inquiéter de cette ressemblance «humanoïde» qui, est aussi «un robot émotionnel»?
Il va falloir s’y faire, la confusion entre les hommes et les machines deviendra réel dans les prochaines années.
Les robots industriels, maintenant les robots humanoïdes
Le digital et la robotique bouleversent l’ensemble de notre industrie comme cela s’était passé lors de la révolution industrielle du XVIIIème et XIXème siècle avec la machine à vapeur et l’électricité. La réalité dépasse même la science-fiction. Ce qui paraissait purement inimaginable il y a dix ans ou même cinq ans en matière d’intelligence artificielle ou de robotique est aujourd’hui réalisable.
Lors de cette première révolution, chaque invention produisait plus de puissance, mais nécessitait toujours l’être humain pour qu’il prenne les décisions. La machine était le prolongement du muscle humain. Travail humain et des machines étaient complémentaires.
Avec la révolution actuelle, l’automatisation des tâches et des contrôles devient possible sans intervention humaine. Les machines – donc les robots – deviennent des substituts et non plus des compléments de l’humain.
Lors de la première révolution, les machines ont détruit des emplois et en ont fait émerger de nouveaux. On parle donc d’emploi de substitution. Avec cette nouvelle révolution, rien ne permet de le prouver sinon l’idée que «c’était comme cela avant». L’humanité est bien entrée de plain-pied dans le deuxième âge de la machine.
De Kodak à Instagram
Pour illustrer cette logique de substitution, prenons l’exemple d’Instagram et de Kodak.
Instagram, cette application mobile pour smartphone qui a permis à plus de 130 millions de personnes d’échanger quelque 16 milliards de photo. Après moins d’un an et demi d’existence, elle a été rachetée par Facebook pour un milliard de dollars. Au même moment Kodak faisait faillite.
D’un côté, la valeur d’Instagram atteint plusieurs fois la valorisation d’Eastman Kodak à son apogée, générant plusieurs milliardaires, de l’autre côté, elle n’emploie que 4 600 salariés là où Kodak, en employait plus de 145 000.
Des innovations fabuleuses qui profitent à tous mais aussi des inégalités dans une économie où seul le meilleur rafle tout «winner-take it all».
Le retour en arrière et du refus de l’innovation est impossible. Plutôt qu’un futur contre la machine créons un futur avec la machine mais avec l’homme aux commandes.
Pour y arriver, nous devons mettre en place une réforme de l’éducation, de l’enseignement, d’un soutien accru à la recherche et d’une nouvelle fiscalité et de proposer l’instauration d’un revenu minimum ou d’un impôt négatif.
Penser en dehors du cadre et oser chercher des solutions inédites, c’est ce qui fera toujours la supériorité de l’homme sur la machine.
Perte d’emplois
Voitures sans chauffeur, drones effectuant des livraisons, travail dans la restauration, robots-infirmiers, hôtesses d’accueil, … la perte de ces emplois est certaine. Cependant, un emploi peut disparaître mais d’autres apparaître.
Restons positif et évitons de tomber dans le piège des économistes du déclin qui veulent nous faire détester le progrès technologique.
Quels seront les emplois restants?
L’arrivée de monde de robots signifie une forte augmentation de la productivité et donc de services et biens moins chers et donc un niveau de vie par tête plus important. Les besoins humains n’ont jamais cessé de croître et l’offre nouvelle trouvera preneurs.
La vraie question est faire en sorte que la concentration des richesses ne devienne pas trop forte au point d’empêcher le maintien d’une demande par le plus grand nombre.
Difficile de s’imaginer le monde de demain mais l’être humain à une capacité d’adaptation phénoménale, les nanotechnologies, biotechnologies et autres sciences, offrent des possibilités d’amélioration extraordinaire des capacités humaines. Une fois découverte une connexion homme-machine viable, qui dit que nous ne serons pas plus performants que les robots?
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