Les enceintes intelligentes
Rappellez-vous de HAL 9000, l’ordinateur de bord qui commande toutes les fonctions du vaisseau de 2001, l’Odyssée de l’espace. Ce film britannico-américain de science-fiction produit et réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1968.
On est 50 ans, plus tard, et HAL9000, commence à faire son apparition dans nos maisons sous la forme d’enceintes intelligentes comme Google Home, Amazon Echo et maintenant Apple HomePod
Le scénario du film traite de plusieurs rencontres entre les êtres humains et de mystérieux monolithes noirs censés influencer l’évolution humaine, et comprend un voyage vers Jupiter, traçant un signal émis par un monolithe découvert sur la Lune.
Comment cela fonctionne ?
Toujours à l’écoute, les enceintes intelligentes répondent à une phrase clé pour s’activer et répondre à toutes vos attentes. Ainsi pour Activer l’enceinte de Google, il suffit de prononcer « Ok Google », pour celle d’Amazon, « Alexa », pour Apple, c’est « Hey Siri » et pour la future de Microsoft, « Hey Cartona ». Une fois activée, vous pouvez communiquer avec elle en anglais pour l’instant mais le français et d’autres langues arriveront d’ici la fin de l’année. L’arrivée de ces enceintes risquent donc de bientôt de révolutionner l’intérieur de nos maisons.
Un rapport compliqué avec la publicité
Les assistants vocaux entretiennent un rapport compliqué avec la publicité et la télévision. Durant la nuit du 5 février dernier, une publicité diffusée lors du Superbowl avait réveillé des assistants de Google dans certains foyers américains en utilisant les mots-clés «OK Google», suivis d’un ordre. Tandis que l’un des figurants de la publicité prononçait le sésame pour allumer la lumière, certains objets connectés ont réagi chez plusieurs téléspectateurs.
Du côté d’Amazon, les Alexa, avaient également interprété un ordre d’une émission de télévision. Plusieurs assistant avaient alors acheté sans l’accord de leurs propriétaires des maisons de poupée sur la célèbre plateforme de vente en ligne.
Un nouveau venu sur le marché
Du nouveau du côté de chez Cupertino, la marque à la pomme croquée a présenté lors de sa dernière keynote, son nouveau produit qui devrait concurrencer les enceintes intelligentes de Google et d’Amazon, le désormais haut-parleur intelligent, le HomePod.
Le rôle premier de l’enceinte étant d’écouter de la musique, elle pourra se connecter au système de streaming musical Apple Music mais pourra aussi se synchroniser ou de piloter d’autres objets connectés via l’application Apple Home et enfin capable de fournir des informations comme l’actualité, la météo ou l’état de la circulation. De plus, l’Intelligence Artificielle embarquée sera d’ailleurs capable de reconnaitre un utilisateur et d’adapter les morceaux de musique à ses préférences et à l’environnement de la pièce, sans aucune action de sa part.
Le prochain arrivant : Microsoft
Microsoft se lancera lui aussi dans la course aux enceintes connectées avec un partenaire de premier choix puisque Microsoft s’associera avec de l’audio Harman/kardon.
Invoke, son enceinte intégrera un assistant virtuel qui communiquera vocalement avec son propriétaire et permettra d’interagir avec différentes applications embarquées comme Spotify, Skype et bien plus encore. Une particularité qui fera de cette enceinte un objet unique en son genre.
Un pas de plus vers la perte de la vie privée
Aux Etats-unis, récemment, le système s’est retrouvé au cœur d’une affaire judiciaire lorsque le FBI a demandé l’aide d’Amazon pour tenter d’obtenir des enregistrements concernant un meurtre commis dans une maison équipée d’un système Echo. Mais Amazon assure qu’Alexa enregistre uniquement les instructions qui sont prononcées juste après les mots clés « Alexa », « Echo » ou « Amazon ».
Avec ce genre d’affaire, les consommateurs prennent de plus en plus conscience que ce type de produits, avant de nous rendre des services au sein de la maison, sert surtout à collecter de précieuses données sur nos habitudes et nos attentes…
Offrir à de grands groupes, une porte ouverte sur nos intérieurs me fait penser au roman de George Orwell 1984 et aux dérives totalitaires que cela peut entraîner.
