Vous êtes sans doute déjà familier avec les GAFAM que sont Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft mais peut-être n’avez-vous pas encore entendu parler des BATX, les géants Chinois, Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi. Et pourtant ils arrivent en occident et plus particulièrement en Europe avec une stratégie de conquête et d’hégémonie au grand dam de l’industrie digitale européenne.
Xiaomi, la téléphonie et l’électronique
Une entreprise chinoise d’électronique et d’informatique, basée à Pékin et spécialisée dans la téléphonie mobile et l’électronique.
La stratégie de l’entreprise est de proposer un programme d’affiliation aux plateformes de vente en ligne et aux médias. En travaillant de la sorte, les produits de Xiaomi bénéficient d’une vitrine non négligeable. Pour remercier et fidéliser les médias qui génèrent le plus de chiffres d’affaires, le site envoie régulièrement des produits à tester. Les médias ont alors la possibilité de proposer un contenu plus travaillé. Un cercle vertueux se crée.
Ayant réussi cette première introduction sur les marchés occidentaux, Xiaomi joue sur sa notoriété pour lancer ses premiers points de vente en propre, les Mi Store. Une seconde phase dans son développement qui a débuté par l’ouverture de magasins en Espagne.
Tencent, réseaux sociaux et divertissement
Grosse réussite en Chine avec WeChat, et QQ, la stratégie du géant chinois est d’investir ou même d’acquérir des sociétés à l’inernationnal. Ainsi, nous utilisons chaque jour des produits appartenant en tout ou partie à Tencent. Fortnite, Snapchat, Spotify, League of Legends, Clash of Clans (Supercell) en sont des exemple. La société est la plus valorisée des BATX et a même dépassé Facebook, fin 2017.
Pour Snapchat, Tencent qui possède 12% du capital de Snap, une opportunité saisie alors que la société était au plus mal sur les marchés financiers.
Dans le domaine des jeux vidéo, Tencent a pris des parts très importantes dans la société Epic Games qui possède des jeux comme Fortnite, qui fait le plus parler de lui en ce moment tant il bat des records de popularité.
Enfin, au début de l’année, un accord a même vu le jour avec Google afin de procéder à un échange de brevets avec l’intelligence artificielle comme accord principal.
Alibaba, le géant de l’ecommerce
Alibaba est le géant de l’e-commerce chinois, notamment grâce à son site Taobao. Avec un chiffre d’affaire de 25 milliards de dollars le 11/11, l’équivalent au black Friday en Chine, la plateforme e-commerce est prête pour son développement à l’international. Le seul handicap restant est l’association encore tenace par rapport aux arnaques en tout genre, et surtout à la contrefaçon. La version occidentale de Taobao est le site Aliexpress.com qui propose notamment des produits électroniques, ainsi que des accessoires de mode, en gros ce que propose Amazon mais en low cost.
Comme pour Google, Le cloud est une piste inévitablement liée à la prospérité d’Alibaba. Son premier data center européen a ouvert en Europe et Alibaba Cloud est déjà le 4ème opérateur cloud au monde derrière Amazon (AWS), Google, IBM, ou encore Microsoft.
Tous ces points font d’Alibaba une société plus rentable qu’Apple et 3 fois plus qu’Amazon.
Baidu, le google chinois
Baidu est encore, lui, concentré sur le marché chinois contrairement à ses homologues. Le Google chinois se développe sur des domaines similaires à ceux de Google. On retrouve ainsi des projets d’enceintes connectées, d’intelligence artificielle, et même de voiture autonome. De nombreuses alliances avec des entreprises américaines comme Google ou Microsoft laisse entrevoir un futur prospère. Le jour où il s’intéressera au reste du monde, ilaura toutes les armes pour rivaliser avec son principal et unique concurrent Google.
En Europe, nous régulons, nous sanctionnons mais avons du mal à faire naître des acteurs aussi imposants que sont les Batx ou les Gafam.
La question est donc à quelle sauce allons-nous être mangés ? Sans vouloir paraître trop pessimiste, n’est-il en fait déjà pas trop tard pour réagir ?
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