L’ordinateur quantique marque-t-il la fin du web ?

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Depuis plusieurs jours, le web est en ébullition depuis l’annonce par Google et la NASA de la mise au point d’un supercalculateur quantique, le D-Wave 2X étant capable d’effectuer des calculs 100 millions de fois plus vite qu’une machine classique. « Une seconde de traitement pour D-Wave revient ainsi à 10 000 ans pour un ordinateur classique », affirme Hartmut Neven, directeur du Lab d’intelligence artificielle de Google.
La première conséquence de tout ceci est la fin des systèmes de sécurité actul, réduisant à néant tout espoir en matière de protection des données.

L’arrivée de l’informatique quantique marque-t-elle la fin du web ?

Si d’un côté, les recherches s’effectuent casser toutes les barrières de sécurité, de l’autre les mathématiciens se sont retroussés les manches, leur but étant de trouver des algorithmes qui soient résistants aux ordinateurs quantiques. Leurs recherches s’effectuent dans six domaines mathématiques ultraspécialisés, qui leur paraissent prometteurs.
La puissance d’ordinateur actuel est basé sur la loi de Moore
La loi de Moore a été exprimée en 1965 par Gordon Moore, ingénieur de Fairchild Semiconductor, un des trois fondateurs d’Intel.
La version vulgarisée de cette loi indique que « la puissance des ordinateurs doublent tous les 18 mois »
Selon l’empirique loi de cette loi, la taille des transistors approchera celle de l’atome à l’horizon 2020. Cette année déjà, Intel s’est heurté à des difficultés lui faisant retarder de six mois ses nouveaux micro-processeurs gravés en 14 nanomètres, premier retard constaté sur la célèbre loi.
L’avenir de l’évolution de la puissance des ordinateurs classiques touchent donc à sa fin.
L’ordinateur quantique semble donc être la future voie de l’informatique.

Comment fonctionne l’ordinateur quantique ?

Les informations de base dont se nourrit un ordinateur traditionnel sont les bits, une série de 0 et de 1.
L’ordinateur quantique, quant à lui, fonctionne aux bits quantiques aussi appelés qubits. La différence ? La superposition quantique. Le bit quantique peut certes être un 0, un 1 … mais il peut aussi être les deux à la fois.
“Cela peut ne pas paraître extraordinaire, mais imaginez une suite de 300 0-1, ce sont 2 exposant 300 possibilités, soit plus que la totalité des particules de l’univers. Un ordinateur traditionnel devrait toutes les tester, alors qu’un ordinateur quantique peut le faire en une fois”

Existe-t-il déjà des ordinateurs quantiques ?

Jusqu’il y a peu, les ordinateurs quantiques fonctionnaient en utilisant entre 10 et 20 qubits au maximum amis « Pour casser les clefs de chiffrement de 1 024 ou 2 048 bits utilisés pour sécuriser les pages Internet et les communications, il faut plusieurs milliers de bits quantiques. Depuis l’annonce de la semaine dernière, les choses semblent avoir changé et la NASA et Google ne seraient plus très loin d’être arrivé au graal tant recherché. C’est dire s’il reste encore du chemin à parcourir avant d’arriver au super-décodeur dont rêve la NSA.

Qui est intéressé par cette technologie ?

Le groupe d’armement américain Lockheed Martin, la NSA, Google ou encore le géant de la vente en ligne Amazon sont très intéressé par cette technologie pour diverses raisons.
La maîtrise de cet outil leur donnera une belle longueur d’avance sur tous leurs concurrents.
D’autres acteurs attendent patiemment mais sont eux aussi très intéressé et dès que des résultants probants sortiront, on peut être certain que des Microsoft, Facebook, Apple s’y intéresseront même si le prix est plus qu’exorbitant.

Quelles utilités

Outre toute la partie sécurité, que ce soit des communications, des transactions bancaires ou autres, tous les domaines vont être concerné.
L’agence américaine construirait actuellement un ordinateur quantique capable de décoder en quelques secondes n’importe quelle communication électronique chiffrée. Si la NSA y parvenait, “toutes les clés actuelles de chiffrement utilisées pour sécuriser des sites sur lesquels sont, notamment, gardés des secrets d’État seront inutiles”
Ensuite l’étude des modèles météorologiques et de prévisions climatiques, mais aussi tout le domaine de la santé et principalement le domaine pharmaceutique.
La recherche dans une base de donnée serait beaucoup plus efficace, d’où l’intérêt de Google, qui voit ses bases de données exploser en terme de volume et de complexité.
Un autre domaine qui réclame énormément de puissance de calcul que les ordinateurs actuels ne peuvent actuellement donner, c’est l’holographie et la 3D, tous deux en instantanés.
Microsoft avec son casque à réalité virtuelle Hololens et Facebook avec ses lunettes Oculus Rift sont tous deux très impatients de pour intégrer cette technologie dans leurs développements pour vous offrir un rendu plus vrai que nature.

Se dirige-ton vers l’ordinateur doué de conscience ?

Si l’on fait référence aux travaux des chercheurs américains Stuart Hameroff et Roger Penrose, cela est du domaine du possible.
Faut-il dès lors s’en réjouir ou s’en inquiéter. Le débat ne fait que commencer.

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1 Comment

  1. […] l’instar d’un ordinateur classique, l’ordinateur quantique travaille avec des bits, mais ceux-ci diffèrent des bits classiques car ils consistent en une […]

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