Yulia Peresild, Klim Shipenko, ces deux noms ne vous disent peut-être rien, ils sont pourtant respectivement actrice et réalisateur russe.
William Shatner, alias capitaine Kirk de la série Star Trek, vous le connaissez déjà un peu plus. Tom Cruise, lui vous le connaissez probablement mieux que moi. Le point commun entre ces personnes, c’est le voyage dans l’espace à des fins ludiques ou touristiques mais surtout au mépris de toute considération écologique.
Un voyage au goût du gaz carbonique
Que ce soit via Virgin Galactic de Richard Branson, Blue Origin de Jeff Bezos ou SpaceX d’Elon Musk, un voyage spatial émet plusieurs dizaines de tonnes de CO2. 75 tonnes de CO2 pour les 10 minutes du vol du 20 juillet de Jeff Bezos avec son frère et 2 autres personnes le 20 juillet dernier. Comparativement, et selon l’objectif fixé par l’Accord de Paris, en 2050, un européens ne devrait pas produire plus que 2 tonnes de CO2.
L’attrait d’un nouveau monde
De tout temps, l’homme a été à la recherche de nouveaux espaces, de nouveaux mondes. De la recherche d’une route vers les Indes, à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb ou par les Vikings, ces découvertes étaient, au départ, de posséder de nouveaux territoires et d’importer les richesses ainsi découverts. Après cette période, le tourisme s’est peu à peu installé jusqu’à devenir un phénomène insoutenable dans certaines régions de monde. En Sera-t-il de même avec le tourisme spatial ?
Si on se fie aux infos parues dans Libération au mois de septembre, plus de 50.000 personnes dans le monde seraient déjà prêtes à dépenser 200.000 à 300.000 dollars pour un tour dans l’espace. Je vous laisse faire le calcul de l’impact énergétique et polluant de ces nouveaux touristes.
Comment réagir à cette menace ?
Certains pensent à la régulation, à la mise en place d’interdiction pour stopper ce massacre écologique. Notre société se base en effet sur l’interdit pour son fonctionnement. Ceci entraine la mise en place de tout un arsenal juridique et de procédures en cas de non respect des lois édictées. Le politique étant en charge d’établir les lois, de les faire appliquer, voire de sanctionner les fraudeurs et bien évidemment de respecter démocratie. Cela suffira-t-il ? Poser la question est y répondre.
Pourquoi ne pas utiliser les technologies d’aujourd’hui pour faire entendre notre désaccord à ces voyages. Au lieu de manifester dans les rues et tenter de faire entendre aux autorités de tous pays notre désarroi face à ces pollueurs peu scrupuleux, pourquoi ne pas faire s’adresser directement aux intéressés et leur faire part de notre colère.
Boycotter Tom Cruise, Amazon, Tesla ?
L’idée peut sembler puérile mais elle aurait le mérite de s’adresser aux bonnes personnes. Si Tom Cruise, pour sa gloire personnelle et son portefeuille n’a cure de l’environnement en allant tourner un film dans l’espace dans les prochaines semaines, pourquoi ne pas lui faire comprendre que ses fans ne sont pas d’accord. Boycotter son futur film ainsi que ses films précédent aura certainement plus d’impact d’un simple article de blog ou dans journal. Quelques journées de grève d’achat sur Amazon, de voitures Tesla, des produits Virgin, …. auront plus d’impact médiatique et financier que tout autre action.
La question qui m’interpelle est qui de Greta Thunberg, Adélaïde Charlier pourrait proposer cela comme alternative ou complément aux manifestations pour la climat qui se déroulent régulièrement.
Et vous chers auditeurs, seriez-vous prêt à agir ?