demanteler facebook

Faut-il démanteler Facebook ?

Temps de lecture : 3 minutes
Rate this post

Selon Chris Hughes, co-fondateur de Facebook en 2004 à l’Université de Harvard. « Il est temps de démanteler Facebook » en séparant le réseau social, son activité originelle, des applications Instagram et WhatsApp. Pour Chris Hughes, Mark Zuckerberg « a créé un Leviathan qui élimine l’esprit d’entreprise et restreint le choix des consommateurs ». En attirant plus de 2,7 milliards d’utilisateurs mensuels sur l’ensemble de son réseau depuis l’acquisition d’Instagram et de WhatsApp, la société est aussi empêtrée dans une série de scandales sur l’utilisation indue de données privées de ses utilisateurs.

Scinder le groupe en 3.

Pour éviter toutes les dérives constatées et futures, Chris Hughes propose qu’Instagram et WhatsApp soient scindées de Facebook et que chaque entité soit cotée séparément en bourse. Cette scission ne changerait pas grand-chose au niveau de profitabilité et serait même bénéfique au niveau concurrentiel et apporterait un niveau plus élevé du point de vue sécurité et du respect de la vie privée.

Mark Zuckerberg, seul à la barre

Chris Hugues affirme que Facebook est devenu un monopole qui limite la concurrence et qui par conséquent, limite également l’innovation. Impossible de se diriger vers d’autres réseaux sociaux que ceux appartenant au géant américain avec pour preuve que depuis 2011, aucun nouveau réseau social n’a été créé et que 84% des dépenses publicitaires sur les médias sociaux vont directement à Facebook affirmant ainsi sa position toujours plus dominante sur son marché.
Au-delà de l’aspect économique, Chris Hugues déclare que les algorithmes dictent le contenu que des millions de personnes voient chaque jour, sans réel contrôle en amont et que les décisions sont toutes prises par Mark Zuckerberg car il possède 60% des droits de vote du conseil d’administration. Il n’existe dès lors pas de vrai contrôle interne sur ce pouvoir et aucune agence gouvernementale dédiée à la supervision d’une entreprise comme Facebook n’existe. Ce qui insinue que malgré toutes les représailles que le réseau a reçu pour ses erreurs, personne ne le surveille ni le limite vraiment.

Mark Zuckerberg, dictateur ?

En dictateur, Mark Zuckerberg seul peut décider comment configurer les algorithmes de Facebook pour déterminer ce que les gens voient dans leurs fils d’actualité, quels paramètres de confidentialité ils peuvent utiliser et même quels messages sont transmis, il peut choisir d’arrêter un concurrent en l’acquérant, en le bloquant ou en le copiant.
Ce qui est vrai pour Facebook, l’est également pour les autres sociétés leader du monde des technologies comme Google, Amazon, Microsoft, NetFlix, Apple, … les dictatures étatiques sont aujourd’hui remplacées par des dictatures de sociétés dirigées par un seul homme, le nouveau dictateur. Avec l’arrivée d’intelligences artificielles globales, ces dictatures ne sont pas prêtes de s’effacer bien au contraire.

La création d’une nouvelle agence indépendante et adaptée aux nouvelles technologies ainsi que la mise en place de contre-pouvoirs devient plus que nécessaire sous peine de vivre sous l’emprise dictatoriale de quelques personnes.

5/5