Une étude américaine récente de Pew Research Center révèle que les adolescents âgés de 13 à 17 ans préfèrent YouTube, Instagram et Snapchat et délaissent donc Facebook. Il ne serait plus que 51% à être inscrit sur Facebook pour 69% à Snapchat. Trop général, pas assez « fun », Facebook attire donc de moins en moins les ados de la génération des Millennials, qui le considèrent déjà un peu « has-been ».
Quel réseau social est-il devenu l’idole des jeunes ?
Dans le désordre Snapchat, Instagram et Youtube.
YouTube séduit 85% des adolescents américains, 72% utilisent Instagram, Snapchat lui est utilisé par près de 7 jeunes sur 10 et se classe troisième mais enregistre une augmentation de 28% par rapport à 2015. En 2018, seulement un adolescent sur deux déclare utiliser le réseau de Mark Zuckerberg alors qu’ils étaient plus de 71% en 2015.
Instagram, Facebook même propriétaire
Avec Instagram, nouveau chouchou des jeunes, Facebook peut se consoler puisqu’il le détient depuis 2012 et qu’il l’a transformé en véritable arme anti-Snapchat. Cet attrait pour Instagram s’explique pour des usages beaucoup plus visuels et interactifs. Les utilisateurs perdus d’un côté sont donc retrouvé de l’autre. Avec Instagram, réseau social complémentaire à Facebook, il est loin d’avoir perdu la bataille des jeunes.
Facebook a les moyens financiers et une vision stratégique pour mener la bataille des réseaux sociaux sur le long terme. Ses récentes initiatives dans la réalité augmentée, la vidéo, les bots conversationnels sur Messenger, montrent qu’il s’adapte aux besoins et à l’intérêt des jeunes.
Une vision globale, garantie de succès à long terme
Facebook Live, son outil de vidéos en direct, Facebook Watch, dévoilé début août pour attaquer YouTube, vont rassembler des contenus amateurs et professionnels, proposer des émissions, des séries télévisées, marchant dans les plates-bandes de Netflix, Amazon Prime Video et des chaînes de télévision traditionnelles. Facebook Marketplace, véritable place de marché de particulier à particulier, vient d’arriver partout dans le monde, avec l’ambition de détrôner les sites de petites annonces.
Tous ces services améliorent la quantité et la qualité des données personnelles récoltées sur plus de 2 milliards de membres de Facebook, et cela renforcent sa puissance sur son vrai marché, la publicité.
Autrement dit, si Facebook est devenu moins « cool », sa puissance financière et sa vision globale, axée sur la valorisation des contenus, rendent très relatives ses contre-performances actuelles sur la cible des moins de 24 ans.
Le risque le plus dangereux pour Facebook serait la perte de confiance dans ses plateformes et les récentes affaires sont autant de sonnettes d’alarme entendues par Mark Zuckerberg. Pour la génération connectée et le changement dans son utilisation des médias sociaux, il n’est qu’un exemple de la façon dont le paysage technologique des jeunes a évolué et là Facebook avec ses moyens financiers possède toutes les cartes dans son jeu pour les attirer de nouveau.
Alors, Facebook c’est pour qui ?
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