Facebook, on ferme.
Une chose est certaine, le monde du Web est en perpétuel changement, les innovations ne cessent de fleurir, de nouveaux services arrivent sur le marché et nous, internautes sommes devenus technophiles et avide de nouveautés. Un cycle de 20 ans semble être à la mode et prédirait la fin de Facebook pour 2024.
Facebook emprunterait-il le même chemin que Yahoo!
Yahoo! a été lancé en 1995. Vingt ans après sa création. On démantèle.
En 1995, l’arrivée de Yahoo! fut une révolution avec son annuaire de sites. Des gens classaient à la main des sites jugés intéressants dans une arborescence hiérarchique.
En 20 ans, Yahoo! a tout connu. De la gloire au … démantèlement
Yahoo! et l’arrivée de Google
Quand en 1998, Google débarque avec son moteur de recherche qui va révolutionner la recherche sur le Web, Yahoo! a entamé sa mutation pour devenir un « portail »: avec des nouvelles de l’actualité, un système d’email, une messagerie instantanée. Yahoo! innove en rachetant des start-up et des technologies qu’il ne possède pas.
En 2004, Google est confortablement installé et reconnu comme moteur de recherche, Le portail Yahoo! est le site le plus visité au monde. (3 milliards de pages par jour)
En 2016, les services ferment les uns après les autres, quand d’autres sont proposés à la vente. La fin semble donc proche.
Yahoo! /Facebook : même temporalité
Quand on compare l’histoire de Yahoo! et Facebook, le nombre de similitudes permettent d’envisager un même cycle de vie, c’est à dire un démantèlement possible vingt ans après leur création.
Facebook a introduit disons, pour faire simple, le réseau social, qui entretient une logique d’affrontement constante le monde du Search (les moteurs de recherche).
La recherche hésitante
Facebook est depuis dix ans incapable de fournir une véritable expérience sur la « recherche », le « search ». Même son « social graph » n’est jamais véritablement déployé pour l’ensemble des utilisateurs.
La zone de saisie des moteurs de recherche (épurée chez Google) est un marqueur d’entraînement. Certain la qualifie de « fente freudienne » porteuse de tous les fantasmes.
La zone de saisie de Facebook est anodine et secondaire. La zone d’activité de Facebook est son mur.
« Facebook est un portail »
Pour faire une recherche, les internautes vont sur Google, par contre ils vont machinalement sur Facebook dès qu’ils ont cinq minutes à perdre, parce qu’ils sont certains d’y trouver quelque chose à faire ou à lire, de quoi s’occuper en quelque sorte.
Facebook ne produit aucun des contenus qu’il diffuse, ce sont les autres qui produisent et qui se servent de Facebook pour diffuser ou pour augmenter la visibilité de leurs publications, comme Yahoo!! ou MSN le font.
Compenser une perte d’intérêt
Yahoo! avait « choisi » de devenir un portail pour compenser sa perte de vitesse sur le marché du Search.
Facebook choisit délibérément de devenir un portail certes pour des raisons stratégiques, mais également pour compenser une perte d’intérêt.
Facebook est devenu de plus en plus impersonnel et on y partage de moins en moins sa vie privée. De récente étude montre que plus de 60% des utilisateurs ne partage plus aucune information personnelle. Toujours selon ces données, le nombre de “ contenus originaux partagés ” (à savoir, des photos ou textes privés) a chuté de 21 % ces 2 dernières années.
Pour inciter les utilisateurs de Facebook à partager du contenu privé, une équipe a été mise en place et l’une des première initiative est la publication de « On this day » qui vous propose de partager un post que vous avez publié plusieurs années auparavant. Une 2ème initiative vis e à vous rappeler les occasions spéciales comme la fête des mères ou encore la Saint-Valentin, afin de vous inciter à écrire plus de choses privées. »
La fin de Google ?
Et Google, me direz-vous ? En suivant ce raisonnement il devrait également fermer après un cycle d’une vingtaine d’années, vers 2018, dans moins de deux ans.
A l’exception près que Google entretient avec Internet une relation de nécessité alors Yahoo! et aujourd’hui Facebook n’en sont que des ornements.
Rappelez-vous de MySpace
A l’instar du réseau social Myspace, dédié à l’origine à la musique, fut très populaire aux alentours de 2007 mais a depuis pratiquement disparu des radars.
Pour expliquer cette théorie, l’université américaine de Princeton, se basent sur le modèle de prolifération des épidémies prédit la perte de 80 % de ses membres d’ici 2018. Pour l’université, la dynamique d’adoption et d’abandon d’un réseau social par ses membres et très similaire à la façon dont un virus se répand au sein d’une population puis décroît irrésistiblement, comme pour MySpace en son temps.
Il s’avère que la courbe d’audience de Facebook est extrêmement proche d’un des modèles de propagation d’une infection.
Les années à venir nous démontreront s’il en sera de même avec son déclin.
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