Au plus nos voitures sont connectées, au plus elles génèrent une masse imposante de données. Chaque jour, un véhicule 100% autonome produit entre 5 et 10 téraoctets de données brutes. Cela équivaut entre 1 milliard 800 millions et 3 milliards 600 millions de feuille A4 remplie de texte. En terme de big data, c’est une aubaine.
Quelles données sont générées par les voitures connectées ?
Elles peuvent être de plusieurs types : de localisation, du statut du véhicule, des données d’urgence, d’analyse de conduite, de préférences du conducteur, d’analyse de la circulation.
Les données de localisation permettent de savoir où l’on a garé son véhicule, de calculer le meilleur itinéraire pour une destination données. Aujourd’hui, de plus en plus de GPS sont connectés et reliés aux plates-formes d’informations pour donner l’état du trafic, prévenir les accidents.
Les données liées au statut du véhicule sont gérées par l’ordinateur de bord du véhicule qui est ainsi en mesure de proposer un entretient personnalisé. Le statut du véhicule rassemble donc des informations basiques comme le kilométrage, le niveau de carburant restant ou encore la pression des pneus, mais aussi la vitesse moyenne, vitesse maxi.
Sans compter les données d’analyse de la conduite, de préférences du conducteur, d’analyse de la circulation, des données d’urgence comme le système ecall rendu obligatoire depuis mars 2018 par la Commission Européenne.
Qui traite les données de nos voitures connectées
Ce sont principalement les constructeurs qui en profitent de ces données et qui décident à qui les revendre ou tout simplement en exploitant eux-mêmes les résultats qu’ils obtiennent grâce aux capteurs de la voiture.
Ce que peu d’entre-nous savons, c’est qu’en tant que propriétaire du véhicule, nous sommes également propriétaire des données générées. Ces données sont considérées comme données personnelles car elles permettent de nous identifier (localisation, comportement routier, plaque d’immatriculation etc.) Merci au RGPD pour cette protection.
A quoi servent ces données récoltées ?
Pour les constructeurs, c’est plus l’idée de comprendre leur client. Grâce à ces données, ils peuvent mieux cerner leurs besoins, leurs envies et leur proposer des services personnalisés. C’est donc dans une optique de fidélisation que les données sont principalement utilisées aujourd’hui. Par contre, la revente de données à une compagnie d’assurance a une plus mercantile. Les autorités aussi sont intéressées par ces informations à des fin de contrôle. Dans un pays totalitaire, ces informations pourraient être un moyen de contrôle supplémentaire de la population.