Dans « 1984 », George Orwell dépeint une société dystopique, régie par un État totalitaire omniprésent appelé Big Brother, qui contrôle chaque aspect de la vie des citoyens. Alors que le livre était une critique des régimes autoritaires, des parallèles troublants peuvent être établis avec notre propre utilisation de la technologie, et en particulier avec l’écosystème fermé d’Apple.
Le Big Brother technologique
D’un côté le matériel avec Le Mac, l’iPhone, l’Apple Watch, l’AirTAg et le casque Vision Pro, de l’autre les services comme l’App Store, l’iCloud, Apple Pay, Apple Music, Apple TV et pour lier le tout l’OS maison, le tout constituent les piliers du royaume d’Apple. Ce royaume partage certaines similitudes avec la société dystopique décrite par Orwell. Tout d’abord, Apple a créé un écosystème fermé dans lequel chaque appareil et service est conçu pour fonctionner en synergie. Cette intégration étroite favorise une expérience utilisateur harmonieuse, mais elle limite également la liberté de choix et renforce la dépendance à l’égard d’Apple.
Surveillance et contrôle
Tout comme Big Brother surveille chaque citoyen dans « 1984 », Apple a la capacité de suivre les activités de ses utilisateurs. Bien qu’Apple prétende respecter la vie privée des utilisateurs, il est indéniable que chaque interaction avec ces dispositifs laisse une empreinte numérique. De plus, l’App Store d’Apple, qui est la seule source autorisée d’applications pour les appareils iOS, exerce un contrôle strict sur ce que les utilisateurs peuvent installer sur leurs appareils.
La langue de la Nouvelle Parole
Dans « 1984 », la « Nouvelle Parole » est un outil de contrôle de la pensée. De la même manière, Apple a créé son propre langage et son propre écosystème, allant jusqu’à décider quelles applications sont « appropriées » pour ses utilisateurs via l’App Store. Le refus d’Apple d’admettre des alternatives à l’App Store est un autre exemple de contrôle qui peut être comparé au régime totalitaire de « 1984 ».
L’illusion du choix
Tout comme les citoyens de « 1984 » sont conditionnés à accepter leur réalité telle qu’elle est, les utilisateurs d’Apple sont souvent coincés dans l’écosystème d’Apple par le biais de verrouillages logiciels et matériels. Ils sont incités à rester dans l’écosystème par des fonctionnalités intégrées qui ne sont pas disponibles en dehors de celui-ci.
La pomme de la discorde
Apple a engagé un litige contre Fruit Union Suisse, une association de producteurs de fruits, pour l’usage d’un logo de pomme. Le géant de la technologie cherche à obtenir des droits exclusifs sur toutes les représentations de pommes, même réelles, une volonté d’assurer un contrôle absolu non seulement sur ses produits et services, mais aussi sur les images et les symboles qui pourraient être associés à sa marque. Cette approche de contrôle absolu est certainement en accord avec le thème de l’analogie entre Apple et le roman « 1984 » de George Orwell.
Si l’écosystème d’Apple offre une expérience utilisateur de qualité, il n’en reste pas moins qu’il présente des parallèles troublants avec la dystopie décrite par Orwell. Comme toujours, la technologie est un outil double tranchant. Il est essentiel de rester vigilant et de veiller à ce que les entreprises technologiques respectent les principes de liberté et de vie privée.
L’auteur Guy Edgard Botson
Guy Edgard est un spécialiste du Marketing Digital. Formateur, Coach, conférencier et auteur.
Passionné par les technologies qui se mettent au service de l’Homme et de son Environnement.