Amazon détruit des millions d’invendus

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C’est l’émission Capital diffusée sur M6 qui a fait la lumière sur le gaspillage industriel dont ferait preuve Amazon. Des cafetières, des couches neuves, des téléviseurs et des jouets pour enfants, ce serait des millions d’articles neufs invendus dont le géant de l’e-commerce se débarrasserait chaque mois.

Pourquoi détruire des millions d’articles neufs chaque mois

Amazon repose sur les produits fabriqués par des vendeurs tiers, principalement en provenance de Chine. La firme propose de stocker les marchandises de ses vendeurs dans ses entrepôts afin d’assurer une gestion et une livraison plus rapide. Mais entreposer des marchandises et les transporter est particulièrement couteux. Amazon propose à ses vendeurs de louer des espaces dans ses différents entrepôts pour 26 euros le mètre cube. Au bout de 6 mois, la facture flambe puisqu’Amazon demande 500 euros et le double après un an. Pour les invendus, le numéro 1 des sites de ventes en ligne propose à ses partenaires de leur renvoyer leurs marchandises ou de les détruire. Pour des vendeurs situés à l’autre bout de la terre, la destruction revient moins chère que le transport et le stockage.

Une pétition pour changer cela ?

Grosse effervescence sur les réseaux sociaux suite au reportage, Amazon France s’est d’ailleurs exprimé en affirmant travailler activement avec des associations pour éviter le gaspillage alimentaire notamment. Insuffisant pour l’ONG Les Amis de la Terre, qui a mis en ligne une pétition qui a déjà recueilli plus de 60.000 signatures en 2 jours. L’objectif étant de faire plier le géant Amazon mais aussi pousser le gouvernement français à légiférer sur ce genre de gaspillage à grande échelle. Les auteurs de cette pétition pointent du doigt l’empreinte écologique que ce gaspillage industriel représente. Produire des marchandises provoque de la pollution, une pollution vraisemblablement inutile pour des millions de produits destinés à la destruction. « Les pratiques d’Amazon sont d’autant plus inadmissibles lorsque l’on sait que la fabrication de ces produits représente près du quart des émissions de gaz à effet de serre des Français », peut-on lire sous la pétition.

Une solution pas le monopole d’Amazon

Amazon n’est pas la seule multinationale à avoir recours à ce genre de pratiques. Dans le marché de la mode, de grands noms de la haute couture préfèrent également détruire leurs marchandises plutôt que de la rapatrier à la société mère et de les stocker ou de les vendre à un prix trop bas.

 
Dorénavant, lorsque vous achèterez un produit en ligne chez Amazon ou chez un grand du commerce en ligne, ayez une pensée aux invendus ou produits retournés qui seront plus que probablement détruits.

Auteur : linkedin Guy Botson