L’origine de l’urbérisation
De nos jours, les entreprises traditionnelles sont de plus en plus concurrencées par des services moins chers accessibles par Internet qui optent pour l’adoption d’un nouveau modèle de commerce, qui supprime les intermédiaires en mettant directement en contact l’offre et la demande.
Une nouvelle économie est en train de voir le jour.
Histoire d’une chronique annoncée.
La société Uber a commencé par proposer de mettre en relation chauffeurs et clients via une application mobile à petits prix, ensuite avec son service appelé Uberpop, elle a permis à tout propriétaire d’une voiture de transporter des personnes moyennant finance. Cette initiative a bien entendu soulevé un tollé chez les chauffeurs professionnels soumis à des taxes et des règles strictes. Mais en quelque mois, cette application mobile est devenue le symbole d’une nouvelle économie affranchie des règles du business traditionnel.
Avec l’apparition d’autres services basés sur les mêmes principes, on a commencé à parler d’ubérisation.
Uber n’est donc pas la seule société à proposer des services à prix cassés sans passer par des intermédiaires.
D’autres exemples de services ubérisés ?
Les sites de déstockage qui concurrencent les boutiques de prêt-à-porter
Les hôteliers qui doivent maintenant faire face à la concurrence d’Airbnb. Ce site qui permet aux particuliers de louer une chambre inoccupée ou un logement à des vacanciers.
Le site de covoiturage Blablacar qui a obligé la SNCF à proposer elle aussi un service de covoiturage !
Quant au site Seloger.com, il rafle les annonces immobilières au grand dam des agences traditionnelles…
Aucun secteur ne semble à l’abri du phénomène car on trouve désormais toutes sortes de services sur Internet : location de voitures, vente de repas à prix cassés, coiffure à domicile et même du crowdfunding (un financement participatif qui concurrence de plus en plus les banques).
Même l’amour y passe,
Tinder met directement en relation des personnes situées l’une et l’autre dans un rayon proche. Il est donc le produit du phénomène d’ubérisation, puisque les utilisateurs sont totalement libres et que ce sont les seuls acteurs de l’application. (pas d’intermédiaire)
Dans cette logique d’ubérisation, Tinder recrée les conditions d’une vraie rencontre. Plus besoin de se rendre sur un site internet, le service n’existe que sur smartphone, pas de « profils » à créer ou de « critères » à remplir. C’est comme dans la vie réelle, on découvre la personne en discutant.
Avec Tinder, vous allez voir vos amis, comme prévu, à une soirée et vous découvrirez peut-être que la personne de vos rêves est à quelques pas de vous, dans la pièce d’à côté.
La riposte s’organise mais,
Dans ce nouvel environnement plus concurrentiel, les entreprises traditionnelles doivent réagir vite… ou disparaître.
Uberpop a depuis été interdit dans plusieurs pays, mais un nombre de plus en plus important de particuliers se rendent des services payants via des plateformes de mise en relation. Une nouvelle économie qui a ses vainqueurs et ses perdants.
Cette ubérisation bouscule les schémas traditionnels : les taxis, l’industrie du disque ou encore les constructeurs automobiles sont invités à repenser leur modèle pour lutter contre la menace de disparition.
Il est évident que l’économie collaborative représente un des futurs de la consommation, une partie de notre économie actuelle mais pas l’entièreté de celle-ci. L’économie collaborative offre un véritable second choix et de faire jouer à plein régime la concurrence.
Quel avenir de la société de consommation ?
Trop d’économie collaborative peut-être dangereux pour l’économie tout court.
Si consommer collaboratif revient à consommer moins, à favoriser le recyclage des produits, ou se situe dès lors le moteur de la reprise économique.
Se battre contre l’économie collaborative est probablement vain. L’évolution technologique de notre société entraine et entrainera des changements majeurs qu’on le veuille ou non. N’en déplaise aux chauffeurs de taxi qui se battent pour interdire Uberpop, leur fin n’est qu’une question de temps, qui aura encore besoin d’un taxi pour rentre chez soi avec l’arrivée des voitures autonomes ?