En mars 2016, l’intelligence artificielle de Deepmind (filiale de Google), l’Alpha Go bat le maître incontesté du jeu de Go, Lee Sedol. Une victoire écrasante de 4 victoires à 1 vécue par les chinois comme une humiliation. Ce match a vu la première victoire d’un programme face à un professionnel du plus haut niveau du jeu de Go, et a été pour cette raison comparé au match d’échecs qui avait vu Deep Blue d’IBM batte Garry Kasparov en 1997.
Devenir le leader de l’intelligence artificielle
Un an après cette humiliation, le parti communiste chinois mit des milliards de dollars sur la table avec l’ambition de devenir le leader mondial en intelligence artificielle à l’horizon 2030. Tout fut donc mis en place pour attirer les jeunes talents du monde entier avec la possibilité pour eux de développer des concepts dans tous les domaines de l’IA sans les barrières éthiques, politiques et bien sûr économique.
Côté américain, l’arrêt de Trump
De son côté, l’administration Trump a arrêté tous les efforts dans le domaine. Donald Trump dans son éloquence habituelle arrêta les recherches en IA car destructrice d’emplois. « On ferme, on arrête de financer ». C’est avec les scandales des affaires Facebook qu’il fit marche arrière et propose de refinancer la recherche. 2 ans ont cependant été perdu et en matière d’intelligence artificielle, 2 années équivalent à 10 années dans d’autres technologies.
Pas d’IA sans data ni finances
La Chine possède aujourd’hui déjà 20% des données, et à l’horizon 2030, c’est 30% des données qui seront aux mains des Chinois. Avec 1,4 milliards d’habitants, l’utilisation de WeChat, l’outil centralisé de communication et du web, la reconnaissance faciale par les millions de caméras disséminées à travers le pays, … la Chine possède une avance considérable en matière de données et peut ainsi entraîner ses IA pour parvenir à son objectif de 2030. Financièrement, la Chine a depuis les années 2000 investit WallStreet et possèdent plus de 300 entreprises valorisées à plus de 1,3 trillion de dollars. Une manne financière suffisante elle aussi pour parvenir à son objectif d’être la première puissance mondiale.
La course à la maîtrise de l’intelligence artificielle est largement lancée entre les Etats-Unis et la Chine. Le vainqueur est encore indécis même si la Chine semble avoir pris un avantage certain. Et l’Europe dans tout cela ?
