C’est le 16 décembre 2020 que le procureur général du Texas Ken Paxton soutenu par les procureurs généraux de neuf autres États, a porté plainte contre Google pour monopole dans le domaine de la publicité en ligne. Dans le document dérivant la plainte, un mystérieux accord entre Google et Facebook, nommé Blue Jedi y est évoqué.
L’accord Blue Jedi, basé sur les enchères publicitaires
Pour faire simple, l’accord entre Google et Facebook porte l’entente sur le prix des enchères publicitaire pour les espaces de publicités présents sur des sites web. Pour éviter que Facebook ne vienne le concurrencer sur ce marché très juteux, Google s’est rapproché de la firme de Mark Zuckerberg en septembre 2018 et lui a proposé un accord pour rejoindre le programme baptisé Open Bidding, pour se répartir le marché des enchères publicitaires en ligne. L’accord Blue Jedi était né, accord leur permettant d’asseoir leur monopole sur les enchères de publicité en ligne.
Enquête antitrust anticipée
En signant cet accord, Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook en accord avec Mark Zuckerberg et Google savaient très bien que la manipulation d’enchères est illégale et engendrerait une enquête antitrust et s’y étaient préparés. Avec la découverte de cet accord secret, les procureurs généraux des 10 états viennent de sceller le sort de Google avec celui de Facebook.
La défense de Google
Un porte-parole de Google a déclaré à CNBC que : « les affirmations du procureur général Paxton au sujet de nos solutions publicitaires sont infondées. Nous avons investi dans des services de technologie publicitaire de pointe qui sont utiles aux entreprises et profitent aux consommateurs. Les frais de l’ad tech diminuent également. Les frais des technologies publicitaires de Google sont inférieurs à la moyenne du secteur. Ce sont les caractéristiques d’une industrie hautement compétitive. Nous nous défendrons fermement contre ses revendications sans fondement devant les tribunaux ».
La défense de Facebook
Alors que les enquêteurs travaillent à la finalisation du dossier antitrust sur le réseau social, le Washington Post affirment que Facebook aurait tenté un recours de dernière chance en proposant de contribuer à la création de son prochain rival en cédant une licence d’accès à son code à un concurrent potentiel, lui permettant de développer sa propre plateforme publicitaire en partant sur une base déjà très solide.
Après l’assaut du Capitole, la 2ème procédure d’ l’impeachment, 2021 s’annonce elle aussi comme une année tumultueuse pour les Big Tech.