La Libra est une cryptomonnaie, comme l’est le Bitcoin. La différence est qu’elle va être lancée par une des plus grandes entreprises avec des partenaires comme Mastercard, Visa et une trentaine d’autres. La Libra étant une cryptomonnaie, elle utilisera la blockchain pour assurer sa fiabilité et sa sécurité. Elle devrait être lancée en 2020. Conçue pour être accessible à tous les citoyens du monde, elle obtient le statut de monnaie mondiale.
Calibra le socle de la Libra
Calibra sera le support de la monnaie. Ce support va permettre à la monnaie d’être dépensée, transmise et regroupée. Ce support se matérialisera par des applications pour smartphone (IOS & Android) et permettra par exemple de transférer de l’argent d’un compte à un autre, d’acheter des produits et services. Pour accéder à ces services, la création d’un compte sera nécessaire et celui-ci permettra de certifier la personne pour ces futures opérations.
Une vraie monnaie ?
La Libra a pour objectif d’offrir un système gratuit qui permette de transférer de l’argent via un smartphone « aussi facilement et instantanément que lorsque vous envoyez un message » comme l’explique le communiqué de Facebook. Et pour justifier sa raison d’être, le communiqué précise que « près de la moitié des adultes dans le monde n’a pas de compte bancaire actif » Pour être une vraie monnaie, la Libra devra avoir un cours stable comme l’Euro ou le Dollars. Il sera nécessaire que s’il faut 1 Libra pour boire un café à Bruxelles au lancement, il faudra que cela soit toujours le cas plusieurs années après. Aujourd’hui, « à titre indicatif seulement » on peut remarquer sur les visuels du site officiel consacré au Libra, informe que 1 Libra équivaut à 1,049 USD.
La Libra et la vie privée
Crée par Facebook, on peut craindre sur le respect de la vie privée et l’utilisation possible des données récoltées sur les paiements de produits et services ainsi que sur les transferts d’argent. Pour rassurer ses futurs utilisateurs sur leurs données, Facebook a explicitement assuré que Calibra (le support de la monnaie) serait indépendante du réseau social. Il assure que les données sociales et financières seront séparées » et qu’elle « ne partagera pas d’information sur les comptes, ou d’informations financières, avec Facebook ou avec de tierces parties, sans le consentement de l’utilisateur ». L’association mise en place avec les partenaires et qui gèrera la plateforme devra veiller à respecter ses engagements.
La Libra va beaucoup faire parler d’elle dans les semaines et mois à venir. Et comme l’exprimait le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : « que Facebook créé un instrument de transaction, pourquoi pas. En revanche, que ça devienne une monnaie souveraine, il ne peut pas en être question ». Pour lui, les monnaies souveraines doivent « rester aux mains des États, pas des entreprises privées » Vaste débat à venir.